L'origine du St-Bernard

L'origine du St-Bernard

Le chien du Mont-Saint-Bernard


 


 


On ne connaît pas véritablement l'origine du chien saint-bernard…


Ses ancêtres ? probablement un molosse de la Haute Assyrie.


On a découvert, en effet, dans cette région du Moyen-Orient, des bas-reliefs datant de plus de 30 siècles, représentant des chiens ayant une ressemblance frappante avec le saint-bernard actuel à poil court. Les guerres et le commerce auraient amené quelques spécimens de ces animaux d'abord de Grèce, puis à Rome et enfin dans nos régions.


Il n'est pas douteux que tous les chiens de montagne forment un groupe naturel, ayant pour type le gigantesque dogue du Tibet, molosse des anciens, qui n'a du dogue que le nom.


Les chiens de montagne sont considérés comme le produit d'un croisement déjà fort ancien, entre le chien de berger et le mâtin (Pyrénées) de la plus forte taille.


Il est certain que durant des siècles, les chiens des vallées n'étaient pas reconnus comme faisant partie d'une race particulière.


 


Le saint-bernard est certainement proche de nos grands chiens bergers suisses, appelé aussi chien des Alpes; race qui était répandue des Grisons à l'Autriche.


C'est un point bien difficile à éclaircir et en somme assez secondaire.


Un portrait médiéval d'un molosse lourd que l'on pense être un saint-bernard, datant de la moitié du 14e siècle; il s'agit du cimier d'un casque, d'une noble famille suisse.


La première représentation d'un saint-bernard est réalisée par un inconnu, en 1695. Le sujet peint est assez proche du type actuel.


 


De grands chiens de garde vivaient probablement sur le col du Grand-Saint-Bernard déjà au 11e ou 12e siècle, peut-être simplement pour défendre l'hospice des brigands.


Cependant on ne connaît pas le nom que portaient ces chiens avant leur arrivée à l'hospice.


Plusieurs incendies, principalement celui de 1555, détruisirent les archives de l'hospice du Grand-Saint-Bernard, emportant le relevé généalogique effectué par les moines.


Des écrits, confirment la présence de chiens à l'hospice vers 1660, offerts probablement par quelques riches familles valaisannes ou vaudoises.


Toutefois, ils ne se rendirent célèbres et indispensables que vers la fin du 18e siècle et surtout au début du 19e siècle.


 


Au Saint-Bernard, la vie était une lutte constante contre les fatigues, les souffrances, les dangers les plus terribles. Des chiens moururent sous les avalanches.


On comprend que dans un pareil milieu, la race de ces chiens n'ait pu se conserver telle qu'elle était à l'origine et que ayant été obligé, pour la prolonger, de faire appel à différentes espèces parmi les plus vigoureuses, les plus résistantes, ont ait obtenu des sujets d'aspects, de caractères variés.


Plusieurs races de chiens étaient alors employées par les moines, alliant force, endurance et courage.


Diverses tentatives de croisements s'avérèrent parfois catastrophiques et la race fut même menacée de s'éteindre.


Ces grands chiens, à pattes fortes et massives, la tête grosse et les babines pendantes, le pelage d'un jaune ocre plus ou moins foncé et un peu court quoique très fourni accompagnaient les hospitaliers dans leurs courses à travers la montagne.


La tâche essentielle des chiens, qui a fait leur célébrité, c'était de tracer, et cela de nouveau à chaque nouvelle chute de neige, ce que l'on appelait le « pion »


Ce pion était une tranchée dans la neige profonde, que les chiens devaient tracer, creuser et damer avec leurs pattes et tout leur corps, en marchant l'un derrière l'autre, les plus vigoureux en tête.


Vers 1700, les moines découvrirent leur aptitude en tant que chien d'avalanche. Dès lors, ils ont subi un sévère dressage à connaître la piste de l'homme.


Les religieux sélectionnèrent avec rigueur les critères qui les intéressaient et fixèrent la race par consanguinité


 


Durant les hivers 1816 à 1818, les tempêtes de neige furent tellement violentes que beaucoup de chiens périrent pendant leur mission de sauvetage. Le groupe de Saint-Bernard vivant à l'Hospice disparut mais pas complètement. Les moines reconstituèrent le groupe avec des chiens de la même espèce en provenance des vallées avoisinantes.


Vers le milieu du 19e siècle, l'élevage du saint-bernard subit une crise sérieuse due à une consanguinité trop grande.


Les chanoines utilisèrent des retrempes avec un autre molossoïde, le terre-neuve (type ancien) à poil long, chien qui se rapprochait le plus du saint-bernard par leur intelligence et leur force.


Le but désiré fut atteint et les chiens devinrent plus forts et plus endurants.


Les croisements avec le terre-neuve ont peu modifiés la couleur du pelage des chiens. Une sélection a été faite parmi les chiots des portées qui en étaient issues. La dilution et la disparition du caractère noir se sont faites par un retour au croisement entre saint-bernard.


A partir des croisements avec le terre-neuve, quelques portées çà et là comportaient des chiots à poil long qui furent vendus. Ils ne pouvaient servir pour le sauvetage, leur poil se couvrait de glace et les alourdissait.


Depuis lors, il existe deux variétés de saint-bernard : le poil long et le poil court, ce dernier étant la variété originale de la race.


 


Appelés successivement dogues, mastiffs, chiens-Barry, heilige hunde, ces géants des Alpes devinrent chiens de saint-bernrad en 1833 et saint-bernard en 1862


 


En 1867, un bernois, Henry Schumacher (1831-1903) exposa à Paris des chiens à poil court originaires du Grand-Saint-Bernard et en 1884, il fonda le Club suisse et le livre des origines suisse. Les 29 premiers chiens inscrits sont des saint-bernard dont le premier se nomme "Léon". Le standard de la race est homologué à Zürich en 1887 lors du congrès international de Cynologie.


 


Des chiens saint-bernard ont occupés des activités annexes au Petit Saint-Bernard, Gothard, Simplon, Splügen, Grimsel et Fürka.


Les saint-bernard ont poursuivi leur activité de samaritains jusqu'à la première décade du 20e siècle.


 


Barry, Pluton, Jupiter, Drapeau, Mox, Bellone, Diane, Diamant…….


Leur histoire et par quelques points enluminée de légendes et teintée de merveilleux.


 


Un grand merci à Sylvie Bazzanella pour ses recherches historiques et la rédaction de cette page!
N'hésitez pas à visiter son site, fruit d'un travail de documentation historique phénoménal...  
Le lien
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